Corruption du fcporto sur N°5/9



24/01/2004

Match FC Porto-Estrela da Amadora : 2-0

Quelques heures avant le début du match, Antonio Araujo, agent de joueurs, téléphone à Pinto da Costa, Président du FC Porto. Il a besoin de sa permission pour offrir une corbeille de fruits (=des prostituées) à l’équipe d’arbitrage commandée par Jacinto Paixao, à leur hotel. Pinto da Costa donne sa bénédiction mais répond que c’est déjà fait. Ensemble, ils décident de se retrouver au stade de Antas, du FC Porto. Toujours Antonio Araujo, qui demande à Fernando Gomes, administrateur du FC PORTO, des billets pour trois « déesses ».

Conversation entre Pinto da Costa (PC) et Antonio Araujo (AA).

  • 24/01/2004

  • PC : Allô ?
    AA : Allô, Président ?

    PC : Oui, cher monsieur Araujo ! Comment allez vous ?
    AA : Comment allez vous, Président ? La forme ? On vient de m’appeler pour me demander une corbeille de fruits pour ce soir. Je peux….Je peux en fournir à foison ??

    PC : Ce n’est pas la peine…J’ai déjà passé commande !
    AA : Vous m’avez mal compris ! C’est une corbeille de fruits pour…le coucher !

    PC : Mais qui l’a demandé ?
    AA : La personne qui va vous rencontrer, dans l’après-midi.

    PC : Ah d’accord ! Mais JP (Ndt : Jacinto Paixao) est au courant ???
    AA : Je pense bien oui ! C’est lui-même qui m’a appelé pour me demander…des bonbons pour le coucher.

    PC : Ah d’accord ! Dites lui que c’est tout bon !
    AA : Oui, je m’en occupe…Je lui ai demandé de préciser ce qu’il préférait…s’il voulait du café au lait, du café bien noir, du décaféiné…Et puis je lui ai demandé : « rappelle moi ton numéro d’appartement, dans ton HLM ?! »…. Il a répondu : « Ecoute mon vieux ! Quand je serai sur place, je te rappelle, je te donne le bon numéro ! »

    PC : OK ! OK
    AA : Vous êtes sûr Président ? Parce que si on arrose toujours les mêmes…

    PC : Oui, oui, vous avez raison. Alors on fait comment ?
    AA : Vous en faites pas, Président. Je m’occupe de tout. C’était juste histoire de …

    PC : OK ! OK ! OK
    AA : Je voulais juste vous mettre au courant, Président. Vous savez que vous pouvez compter sur moi. M’enfin, faudrait pas non plus céder à tous leurs caprices.

    PC : Vous avez raison ! Dites juste que c’est bon pour la corbeille…
    AA : Vous avez raison ! C’est bon pour la corbeille et puis c’est tout.

    PC : Voilà.
    AA : On est d’accord, Président.

    PC : Oui.
    PC : Passez donc à l’hôtel, on pourra se parler en tête à tête.

    AA : Bonne idée.
    PC : La je suis à l’hôtel « Dom Manuel ». Je prendrai mon déjeuner sur place.

    AA : OK
    PC : Il est 1 heure…Si vous pouviez passer vers 4 heures, on pourra en discuter.

    AA : Oui mais…Je ne vais pas pouvoir y être avant 5 heures…Je vous explique,
    AA : C’est très simple : Joao joue aujourd’hui…Y a un match entre le deuxième qui reçoit le troisième…En fait, c’est mon club, le deuxième qui reçoit le troisième, l’équipe du Nacional (Ndt : de Madère= ! Alors je voudrais pas louper le match ! Vous comprenez ?

    PC : Oui ! Alors on dit 5 heures !
    AA : Mais si tout est réglé, on fait comme ça !Un de plus, un de moins…

    PC : Bon, alors, on dit 5 heures 30
    AA : Non, c’est bon, monsieur le Président ! A 5 heures je serai à l’hôtel.

    PC : OK, d’accord. Je vous embrasse.
    AA : A tout à l’heure.


    Conversation entre Pinto da Costa (PC) et Antonio Araujo (AA).
  • 24/01/2004
  • AA : Allô ?
    PC : Cher monsieur Araujo ? Comment allez vous ? Ca y est, monsieur Araujo, je suis arrivé à Antas.
    AA : D’accord, monsieur le Président.
    PC : Donc quand vous serez sur place, vous montez me voir, s’il vous plaît !
    AA : D’accord, monsieur le Président.
    PC : Au stade de Antas, n’est ce pas ?
    AA : Compris, monsieur le Président.
    PC : Ca marche ! A tout de suite ! Je vous embrasse.



    Conversation entre Pinto da Costa (PC) et Antonio Araujo (AA).

  • 24/01/2004

  • PC : Allô, cher monsieur Araujo ?
    AA : oui, monsieur le Président. Je suis presque arrivé.
    PC : Sinon vous allez louper le type !
    AA : Vous en faites pas ! c’est bon ! on s’est expliqués !
    PC : Vous êtes sûr que vous lui avez tout expliqué comme il faut ?
    AA : Vous avez raison ! Vaut mieux s’en assurer !
    PC : bon ! A tout de suite.
    AA : A tout de suite.



    Conversation entre Fernando Gomes (FG) et Antonio Araujo (AA).

  • 25/02/2004

  • AA : J’ai avec moi trois déesses ! Vous pourriez pas me trouver trois billets, monsieur Gomes ?
    FG : Mais enfin Araujo ! Je ne dispose que de trois billets…
    AA : Même payants ? Je peux payer !
    FG : Mais t’es au courant des prix ? Les tribunes réservées aux socios, c’est 25 000 escudos chaque !
    AA : La vache !!!!
    FG : Enfin, après on peut toujours s’arranger….T’as besoin de ces billets pour l’affaire en question, c’est ça ?
    AA : Ben oui !
    FG : Ecoute voir, on va faire comme ça : t’auras qu’à faire passer les billets avec d’autres frais, par exemple, les frais de repas….
    AA : Bonne idée.
    FG : T’as pigé ? C’est la meilleure solution.
    AA : Oui, sans doute. C’est que…
    FG : C’est mieux, un point c’est tout.
    AA : Vraiment ?
    FG : Voilà ce que tu vas faire : tu montes au 14e étage
    AA : Oui…
    FG : Au 14e étage, tu demandes à voir Manuela Cunha
    AA : Manuela Cunha ??
    FG : Oui, Manuela Cunha. Je vais la mettre au courant…Je lui dis que Araujo viendra chercher des billets vers les deux heures et demie, trois heures.
    AA : OK. Merci.

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